Poupée de cire, poupée de....
Hier, à la sortie du boulot, alors que j'avais 2 heures à perdre en attendant ma rencontre avec Spike Lee à la séance de 21h, j'ai eu un trait de génie (non, les chevilles, ca va)... Et si j'allais trainer du côté de l'hotel de ville pour voir l'expo Willy Ronis, avant qu'il ne soir trop tard?Bingo, j'ai bien fait. :)
Puis, allant traîner devant Notre-Dame, et dans le square qui la longe le long de la Seine, je me perds dans une contemplation du paysage, des gens, des odeurs , des détails cisélés des clochers... Repos....
Un attroupement de touristes. Curieuse, je vais voir de quoi il s'agit. Et me laisse surprendre par les 20 mn de magie d'un spectacle très simple de marrionnettes faites avec des bilboquets. Une musique triste et gaie à la fois qui sert de dialogues, une histoire d'amour, de désamour et de reconquête. Des éclats de rire souvent. Une émotion qui me submerge, une larme qui coule, malgré moi. Je me laisse emporter, tout simplement.
Et cette impression persistante de vivre à cet instant, un bout de l'histoire de La Double Vie de Veronique. Je suis fascinée par ce marionnetiste que l'on sent "habité" par son spectacle. Je regarde ses mains qui guident les marionnetes, qui leur donnent vie... Son regard aussi, tellement présent.
Il est beau , ce marrionnetiste.
Fin du spectacle, le rêve est fini. J'essuie mes yeux, je voudrais qu'il croise mon regard pour qu'il se rende compte à quel point il m'a touchée. Mais non, je repars, la tête emplie de cette musique, de cette histoire, de ce regard, de ses mains.
Finalement, ces 2 heures à perdre n'ont pas été perdues. Mon RDV avec Spike Lee au ciné s'est transformé en RDV avec Ray (Charles) sur un canapé.
C'est bien aussi.
<< Home